L'atelier d'artiste
L'atelier de Michel Launay, tel qu'il était au moment de sa mort soudaine le 22 mars 1978.
On y remarque une grande toile restée à l'état d'ébauche, mais bien dans la lignée des dernières productions. La palette encore fraîche dévoile les variations de teintes carminées qu'il travaillait alors.
De l'esquisse à la toile
Chaque peintre a sa façon de travailler l'image jusqu'au tableau fini. Michel Launay n'a pas l'habitude de peindre directement devant son sujet – à part pour les exercices d'école. Il préfère chercher l'inspiration à partir de photos qu'il réalise lui-même. Ces clichés ne lui servent pas nécessairement de sujet, mais sont les garde-mémoire de ses impressions colorées, de perspectives et d'étagements de plans. Les personnes photographiées, quant à elles, se retrouvent hors contexte dans l'équilibre de la silhouette, dans le mouvement, l'expression de personnages qui s'inscrivent dans l'économie du tableau. L'avantage de cette méthode est d'offrir à l'artiste une grande liberté d'interprétation.
La toile dans le détail
Il y a plusieurs façons d'admirer un tableau, surtout quand il s'agit d'une toile de maître. Au premier regard, on perçoit essentiellement deux choses, l'impression colorée et la structure. Si l'on s'attarde un peu, on capte les lignes de force qui mettent en relation les couleurs en les associant ou en les opposant, cela crée un mouvement du regard, une dynamique s'instaure attirant l'attention plus avant dans la toile. On en vient aux détails : on admire les coups de pinceau(x), le travail sur la matière colorée qui joue avec la lumière, puis la minutie de l'artiste.
La loi des séries
Michel Launay, comme de nombreux peintres, aime décliner un sujet sous différents aspects ou points de vue. On a tous en tête l'exemple de la série de la cathédrale de Rouen par Claude Monet, qui représente ce monument, qu'il voit de la fenêtre de l'Hôtel des Finances où il a installé ses chevalets, sous trois points de vue et sous les éclairages changeants de la journée. Michel Launay n'a pas la même démarche, il est moins systématique et se contente d'inviter le spectateur à se déplacer pour suivre les lignes de force qui animent les paysages sous de subtils variations colorées.
Série Les Tentes
Série Voiliers
Série Après la moisson à Ploubalay
Série Saint-Cyr-les-Colons
Série Bouquets et nus